Même à température ambiante la réaction de l'hydrogène atomique sur
les agrégats peut avoir des effets variables,
mais nous remarquons que, quelque soit le type de réaction, la structure
de l'agrégat peut être modifiée.
L'atome d'hydrogène incident peut réagir suivant différents mécanismes.
Il peut faire une collision élastique, ce qui représente le mécanisme le plus simple.
Pourtant, la forte réactivité de l'hydrogène atomique rend ce mécanisme très peu fréquent.
L'atome peut aussi se fixer sur la surface de l'agrégat.
Il peut encore réagir avec un autre atome
d'hydrogène de la surface pour former une molécule de
. Un dernier mécanisme
possible est la désorption induite par collision, c'est à dire la libération d'une
molécule d'hydrogène sous l'influence d'une absorption de l'atome d'hydrogène incident
(Fig 5.2). Ce dernier mécanisme a été démontré expérimentalement [82].
Ainsi, il y a compétition entre les voies possibles de réactions avec l'hydrogène
atomique incident, et les différentes voies possibles équilibrent leurs proportions.
En effet le taux de couverture en hydrogène des agrégats ne peut dépasser une certaine limite, et si la
surface contient trop d'hydrogène, alors une réaction avec un nouvel
atome d'hydrogène va créer une molécule
. A l'inverse, si la couverture en atomes d'hydrogène est peu
importante, les atomes d'hydrogène vont surtout faire des réactions d'adsorption sur l'agrégat.
Nous voyons donc une compétition énergétique identique à celle qui avait lieu dans
notre modèle de croissance de chaîne linéaire du chapitre 3.
Ainsi, nous considèrerons d'une part l'effet d'une capture d'un atome d'hydrogène,
puis d'autre part celui d'une désorption de l'hydrogène moléculaire de l'agrégat sous
l'influence d'un atome d'hydrogène incident.