Nos simulations nous permettent de suivre l'atome d'hydrogène incident tout au long de sa trajectoire. Nous pouvons ainsi connaître les proportions des différents mécanismes. Nous remarquons que l'hydrogène est majoritairement émis de l'agrégat suivant un processus de recombinaison (Eley-Rideal ou atome chaud). Nous voyons aussi que les collisions élastiques existent mais sont très rares, c'est à dire qu'elles représentent moins de 1 % des trajectoires. Nous pouvons aussi voir que les molécules d'hydrogène issues d'une désorption induite par la collision d'un atome d'hydrogène incident représentent environ un quart des molécules d'hydrogène (Fig 5.6). Une estimation de la population relative des molécules produites à la suite d'un impact est envisageable.
Des expériences ont été menées afin de connaître quels types de
processus avaient lieu sur une surface de silicium deutéré exposée à de l'hydrogène
atomique. Il s'agit notamment de soumettre des surfaces de silicium
deutéré à l'influence de l'hydrogène et d'enregistrer la masse des produits
formés par spectroscopie de masse résolue spatialement.
De cette façon il est possible d'enregistrer dans tout l'espace la répartition
des molécules formées lors des diverses réactions ayant eut lieu.
En effet les probabilités d'apparition des molécules
et
nous apprennent si la réaction est une recombinaison (
) ou
une désorption induite (
).
Ces expériences sont effectuées avec du deutérium [88] et sur des surfaces de silicium qui peuvent être d'orientations différentes [89,90,91,92,93]. Bien que nos résultats ne soient pas totalement identiques à ceux obtenus par l'expérience, les proportions des différents mécanismes en simulation restent en accord(Fig 5.7).