L'équation de Hartree-Fock Roothaan

Nous pouvons décomposer l'hamiltonien électronique comme la somme de deux termes. L'un pour décrire l'effet que ressentent les électrons sous l'influence des noyaux (élaboré par Hartree) et l'autre terme pour l'effet que ressentent les électrons sous l'influence des autres électrons (élaboré par Fock):


$\displaystyle H$ $\displaystyle =$ $\displaystyle H_1+H_2$ (2.39)
$\displaystyle H_1$ $\displaystyle =$ $\displaystyle - \sum_A \sum_i \frac {Z_A}{r_{Ai}} - \frac{\hbar^2}{2 \pi m_e} \sum_i \nabla^2_i$ (2.40)
$\displaystyle H_2$ $\displaystyle =$ $\displaystyle + \sum_{i<j} \sum \frac{1}{r_{ij}}$ (2.41)

Dans la suite nous poserons $ d\tau=dx.dy.dz.dp_x.dp_y.dp_z$ et nous omettrons les bornes sur les intégrales qui porterons toujours sur tout l'espace. Nous obtenons ainsi

$\displaystyle E_{el}=\int\Psi^* H_1 \Psi d\tau + \int\Psi^* H_2\Psi d\tau= E_1 + E_2$ (2.42)

qui devient, en remplaçant $ \Psi$ par son expression sous la forme d'un déterminant de Slater, et compte tenu de l'orthogonalité et du fait que les fonctions d'onde sont normées :

$\displaystyle E_1=2\sum_p \int \Psi_p^* H_1 \Psi_p d\tau$ (2.43)

et

$\displaystyle E_2=2\sum_p\sum_q[\int\Psi^*_p(i)\Psi^*_q(j)H_2\Psi_p(i)\Psi_q(j)...
..._j -\frac{1}{2}\int\Psi^*_p(i)\Psi^*_q(j)H_2\Psi_p(j)\Psi_q(i) d\tau_i d\tau_j]$ (2.44)

où les fonctions $ \Psi_p$ et $ \Psi_q$ ne contiennent pas le spin et peuvent donc être égales à $ \Psi_p^{\alpha}$ ou $ \Psi_p^{\beta}$ et $ \Psi_q^{\alpha}$ ou $ \Psi_q^{\beta}$ respectivement.

L'énergie électronique totale devient donc la somme de ces deux énergies. En introduisant la décomposition des fonctions d'onde électroniques sur une base de fonctions d'onde atomiques (LCAO) :

$\displaystyle \Psi(r)=\frac{1}{\sqrt{N_p}}\sum_i \alpha_i^p \;\Phi_i(r)$ (2.45)

avec cette fois ci

$\displaystyle N_p=\sum_k\sum_l \alpha_k^p\alpha_l^p S_{kl}$ (2.46)

nous obtenons

$\displaystyle E_1=2\sum_p \frac{1}{N_p} \int (\sum_k \alpha_k^p \Phi^*_k(i))H_1...
...\sum_p \frac {\alpha_k^p\alpha_l^p}{N_p} \int\Phi^*_k(i) H_1 \Phi_l(i) d\tau_i)$ (2.47)

Nous noterons par la suite $ P_{kl}=2\sum_{p} (\alpha_k\alpha_l/N_p)$ et donc nous pouvons réécrire $ E_1$ comme :

$\displaystyle E_1=\sum_k\sum_lP_{kl}H_{kl}$ (2.48)

De la même façon :


$\displaystyle E_2$ $\displaystyle =$ $\displaystyle \frac{1}{2} \sum_k\sum_l\sum_m\sum_n P_{kl} P_{mn}[\int\Phi^*_k(i)\Phi^*_m(j)H_2\Phi_l(i)\Phi_n(j) d\tau_id\tau_j$ (2.49)
  $\displaystyle -$ $\displaystyle \frac{1}{2} \int \Phi^*_k(i)\Phi^*_m(j) H_2 \Phi_l(j) \Phi_n(i) d\tau_i d\tau_j]$  

que nous renoterons aussi

$\displaystyle E_2=\frac{1}{2} \sum_k \sum_l P_{kl}\sum_m \sum_n P_{mn} ( \langle kl\vert mn \rangle -\frac{1}{2}\langle kn\vert lm \rangle )$ (2.50)

Cette équation est la partie maîtresse de notre modélisation. Elle est connue sous le nom d'équation de Fock-Roothaan Hall [43,44] et va nous servir à déterminer la décomposition de nos fonctions d'onde électroniques sur notre base d'orbitales atomiques et donc la densité de probabilité de présence des électrons autour des atomes. L'utilisation d'une base de fonctions d'onde de type Slater, c'est à dire de fonctions d'onde obtenues par calcul analytique des orbitales de l'atome d'hydrogène, est une très bonne approximation dans le cas où les mouvements des électrons ne sont pas corrélés avec les mouvements des noyaux.



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quentin 2007-09-05