Les études du modèle fluide montrent
que les composés présents dans le plasma
sont à la température du réacteur. Leurs distributions d'énergie suivent une loi de
Maxwell-Boltzmann (Fig 4.10).
Donc, pour modéliser les réactions qui forment les agrégats dans le
plasma nous prendrons donc une énergie d'impact
tirée aléatoirement suivant:
Initialisation de la croissance
Les molécules sont majoritairement non-dissociées dans le plasma. Des simulations
d'impact entre ces molécules non-dissociées montrent qu'elles ne réagissent pas entre
elles à la température de fonctionnement du réacteur.
Ainsi, pour former un agrégat il faut qu'une molécule dissociée comme
commence
la nucléation:
->
. Cette réaction permet de
créer les premières liaisons pendantes qui vont pouvoir initialiser la croissance des
agrégats. Dans un premier temps, nous allons donc analyser les réactions primaires
possibles.
La simulation de cette réaction chimique montre, comme nous l'attendions, que le manque de liaisons pendantes ne permet pas d'avoir une réaction chimique. Par contre il existe quand même un potentiel d'attraction non nul entre les deux espèces. Cependant ce potentiel d'attraction est trop faible pour pouvoir provoquer une réaction chimique. En effet, ce potentiel d'attraction est tellement faible que la simple mise en rotation de la molécule de silane (rotation ayant pour effet de modifier alternativement la valeur du potentiel ressenti par la molécule d'hydrogène incidente), est suffisante pour éjecter la molécule hors du champ d'attraction du silane. Cette réaction ne donne donc aucun produit.
Cette réaction met en compétition la valeur énergétique de la liaison Si-H
du silane (
eV )
avec celle de la liaison H-H de l'hydrogène (
eV).
Les simulations montrent que la barrière de potentiel
pour former une liaison H-H est facilement franchissable à la température de fonctionnement du
réacteur, et nous formons donc presque toujours une liaison H-H,
énergiquement plus basse que la liaison
Si-H dans le silane.
Nous avons étudié cette réaction afin de vérifier l'apparition de liaisons pendantes
qui doivent être suffisamment nombreuses pour pouvoir lier d'autres molécules de silane
et initialiser la croissance. Ainsi, en commençant avec une molécule de
nous avons simulé une réaction avec de l'hydrogène atomique.
L'un des résultats importants est de voir que la liaison Si-Si ne peut être brisée, quelque
soit le nombre d'atomes d'hydrogène ayant réagi. En effet, seules les
liaisons Si-H se réorganisent et donc le contenu 'n' d'atomes d'hydrogène de la
molécule
varie.
La molécule réagit en donnant environ 5% de
, 37% de
,
42% de
et 15% de
.
Ainsi, nous voyons que la création de liaisons pendantes ne pose pas de problème. La réaction
de croissance peut donc s'initialiser.